Vercingétorix (Tiré de la documentation par l'image, 1953) (Statue de Clermont-Ferrand). On ne possède aucun portrait gravé ou sculpté de Vercingétorix. Quelques effigies sur des pièces de monnaie semblent le représenter, sans certitude. Il s'agit donc, ici, d'une image conventionnelle. Le sculpteur a voulu traduire, dans l'allure du chef des Gaulois, l'élan qu'il avait su donner aux peuples unis contre l'envahisseur romain. Chez les Gaulois, comme chez tous les peuples simples et guerriers, comme encore de nos jours chez les sauvages de l'Amérique du Nord et chez les Scandinaves, amis des vieilles coutumes, on se complaisait aux noms sonores et magnifiques. Ainsi sont expliqués par les savants ceux de plusieurs personnages célèbres dans l'histoire de la Gauie : Boduog-nat, le Fils de la victoire ; Boio-rix, le Chef terrible ; Luern, le Renard ; Virdumar, le Grand homme noir; Eporédorix, le Chef dompteur de chevaux; Orgétirix, le Chef de cent vallées. Vercingétorix signifie le Grand Chef des cent têtes. Ce n'est pas un nom de dignité, comme on l'a cru pendant un temps ; ce n'est pas non plus un titre équivalent à celui de généralissime ; c'est un nom propre, comme l'ont prouvé de nombreuses monnaies d'or qu'on a retrouvées en Auvergne et qui sont frappées au nom de Vercingétorix, peut-être même à son effigie. La foule l'idolâtrait pour son courage, sa beauté, son éloquence, pour la pureté de sa vie. César voulu se l'attacher ; il lui avait donné le titre d'ami, mais le jeune Gaulois méprisant ces avances, vivait simplement en chef de clan dans ses montagnes et rêvait l'extermination des Romains.